Lionel Gardrat , en ce début d’année n’est pas dans la vigne mais près de son alambic.
A cette période de l’année dans l’AOC Cognac, les alambics sont en activité. C’est donc le cas pour Lionel, qui est bouilleur de profession, c’est à dire qu’il peut distiller pour le compte d’autrui et c’est ce qu’il fait pour les H d T dont il est le vinificateur et l’un des trois associés.
On distingue deux types de bouilleurs : le bouilleur de cru, viticulteur qui va distiller ses propres vins, issus de sa propre production. Dès lors, ce n’est pas une profession mais un statut découlant de son statut de propriétaire récoltant. Le bouilleur de profession, quant à lui, est un distillateur professionnel. Il produit ou achète des vins, les distille et revend les eaux-de-vie provenant de son travail, ou alors il les distille pour le compte d’autrui.
L’alambic de Lionel est un alambic familial qui date de 1976, et il a donc commencé à distiller en février 1977. C’est un Chalvignac, monté en plein marasme économique de l’après choc pétrolier de 1973, il a la particularité d’avoir été façonné à la main et non industriellement comme aujourd’hui et surtout, il possède un chapiteau de chaudière de 25 hls.
Cette particularité augmente le phénomène de trie lors de la bonne chauffe, ce qui est un plus pour la qualité de l’eau-de-vie obtenue.
Pour les Hauts de Talmont, nous élaborons des cognacs millésimés à partir des cépages colombard et folle blanche cultivés en biodynamie. Ainsi la viticulture, la vinification puis la distillation sont assuré par le même homme. Au bout du compte, nous obtenons un cognac d’une pureté exceptionnelle dont la traçabilité est unique.