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Les conditions météorologiques ont été difficiles avec une pluviométrie élevée mais nous avons réussi à obtenir un excellent état sanitaire pour nos colombards et nos merlots.

 

 

Les vendanges 2024 ont eu lieu le 5 octobre, une des rares fenêtres météo que nous offrait la nature avec des températures fraîches mais ensoleillées. Nous étions plus de 45 à vendanger dans la bonne humeur sur la falaise du Caillaud.

 

 

Nos blancs

Pour notre colombard, la biodynamie nous a démontré que nous pouvons produire des raisins sains, avec de belles grappes sans pourriture grise ni mildiou. Néanmoins les raisins nous ont donné un degré inférieur à l’année précédente ce qui laisse présager une belle vivacité.

 

Nos rouges et rosés

Nos rouges jouissent également d’un état sanitaire très satisfaisant mais présentent un degré alcoolique plus faible que d’habitude et probablement des tanins plus prononcés. Après réflexion, Lionel Gardrat qui conduit le vignoble et les vinifications a décidé de ne pas faire de vin rouge. Cette année, nous produirons notre rosé de merlot fruité et sec, notre Brut de Merlot en Méthode champenoise et notre emblématique vin muté rouge « M » qui a déjà connu un franc succès.

 

 

 

Nous avons commencé nos vendanges avec notre parcelle de folle blanche, une belle surprise.

 

 

Un cépage rare, autrefois dominant

Après avoir choisi le colombard, le domaine des Hauts de Talmont a planté en 2020, une parcelle de 1/h2 ha de folle blanche. Ce cépage très minoritaire aujourd’hui dans l’AOC cognac était majoritaire avant le phylloxéra. En 1875 plus de 60% des 280 000ha qui produisaient du cognac  provenait de la folle  blanche !
Notre parcelle, située dans un endroit abrité des vents dominants avait historiquement bien résisté aux attaques de mildiou… Cette année nous étions curieux de voir comment ce cépage sensible à la pourriture, et cultivé en biodynamie,  s’était comporté…

 

 

 

Une vendange de belle qualité

Le bilan est une belle surprise. En récoltant nous avons trouvé des grappes homogènes et sans atteinte de pourriture. Au chai, nous avons trouvé une vendange saine, de faible degré et de belle acidité. Tout pour vous faire découvrir prochainemente un beau cognac single folle blanche…

 

 

 

On dit souvent que le vin doit avoir le goût du lieu. C’est encore plus vrai quand il s’agit d’un vin biodynamique.

 

 

De la difficulté de définir un vin de terroir

 

Dire qu’un vin a le goût du lieu c’est en réalité dire que c’est un vin de terroir. Mais comment le vin peut-il raconter la terre sur laquelle pousse la vigne ? Qu’est-ce que le vigneron doit met en œuvre pour que ce message parvienne jusqu’à nous ? Il n’est pas facile de définir les bonnes méthodes pour appréhender cette connaissance et les comptes rendus de dégustation analytique en particulier ne savent pas réellement intégrer cette notion.

 

L’apport de la dégustation géosensorielle

 

Lionel Gardrat, qui gère notre vignoble en biodynamie et vinifie nos vins, s’est prêté à l’exercice de cette autre façon de déguster, initiée par Jacky Rigaux, chargé de mission a l’université de Bourgogne,  afin de découvrir si ce mode de dégustation pouvait être utile à la problématique du vin de lieu. Sous la direction d’Audrey Delbarre, Formatrice et consultante, en charge du programme des dégustations géosensorielles du D.U de l’Université de Strasbourg, il a réalisé ainsi la dégustation de notre gamme il y a quelques jours.

 

L’exercice s’est révélé très instructif, il faut dire que ce type de dégustation est centré sur toutes les perceptions tactiles du vin, depuis la texture, la consistance, en passant par la température, la saveur et la salivation. C’est en fait l’ensemble du toucher de bouche que l’on travaille à décrire… Plus d’infos à venir…

 

 

Le C pour Colombard, le R pour Merlot rosé, et le M pour le Merlot rouge. Ces trois vins mutés avec notre cognac single colombard sont vieillis en fûts de chêne.

 

 

Une création en 2012

 

En 2012, nous avons créé la surprise avec la sortie de deux vins mutés fruités et légers ( Le C pour colombard et le M pour Merlot) auxquels on attribua alors un nini célèbre à l’époque : Ni pineau ni porto. En effet nos vins mutés sont moins sucrés qu’un pineau et moins alcooleux qu’un Porto. Rappelons qu’un vin muté est un moût de raisin dont la fermentation alcoolique a été bloquée par mutage à l’alcool éthylique (eau-de-vie de vin essentiellement).

 

Une dégustation toujours aussi étonnante

 

En 2024, la dégustation est toujours aussi étonnante et s’organise autour de 3 vins mutés.
Le C a une couleur or pâle, avec des reflets verts, son nez est miellé, avec des notes de fruits blancs et d’amande fraîche. On retrouve ces arômes en bouche avec des notes de fenouil et une finale toastée, légèrement fumée. Un vin idéal à l’apéritif, avec une mise en bouche ou en dessert avec par exemple des tartes gourmandes.
Le R en version rosé à une couleur rose tulipe avec un reflet tuilé, son nez et sa bouche ont des notes de fruits rouges, de fraise en particulier. La finale est vineuse avec une note de café. Idéal avec un dessert comme un abricot rôti au paprika.
Le M est le plus étourdissant avec sa robe rouge violet intense, son premier nez sirop de grenadine vite complété par des notes de fruits rouges, de thé noir et de prune sauvage. La bouche est gourmande avec une légère trame tannique, on y trouve des notes de groseille et une finale plus cerise noire. Il est superbe seul ou sur un dessert comme avec un flan au chocolat.

 

Pour son récital en plein air du 28 juillet, au pied de nos vignes, Jean-Paul Gasparian, a du défier la forte chaleur du jour.

 

En pleine période des Jeux Olympiques 2024, Jean-Paul Gasparian, figure incontournable de la scène pianistique mondiale a battu son record personnel en jouant par une température de 32 degrés !

 

Devant un public très nombreux (plus de 2500 personnes), il a interprété Mozart puis des pièces de compositeurs arméniens, dont celles d’Aram Khatchatourian (l’Arménie est son pays d’origine), puis il a conclu avec les fameuses paraphrases sur des airs d’opéra de Frantz Liszt, qui réclament une virtuosité exceptionnelle… Il a donc mouillé sa chemise, et le clavier de son YAMAHA, pour le grand plaisir de  jouer devant un auditoire si attentif et dans un cadre si exceptionnel, comme il nous l’a ensuite confié.

 

Un moment suspendu pour les invités du domaine des Hauts de Talmont, que nous avons ensuite pu accueillir pour une dégustation d’après concert agrémentée d’un coucher de soleil somptueux ..